Fiche signalétique

Transcription du manuscrit

Noms / Classification

Ordre 7e thoraciques, 5e fille Trachinides. Risso III p259. D100-6 N° 151
La Vive ou Dragon de mer. Trachinus Draco. Lin.
En gascon chaque-dits pique doigts, Aragna en Provençal
5e ordre de Drumeril

Détails

1. Vu à plat dans la plus grande largeur
2. Vu en dessous
3. Vu dans sa position naturelle, nageant
Ouies ou branchies
Dard

Description

La vive est un poisson de l’ordre des Holobranches et de la famille des jugulaires ou Authénoptères ( à nageoires au cou) dont la longueur est de 0m25, mais dont le poids ne dépasse jamais un demi kilog, ou une livre ancienne.
L’échon representé ci-dessus est un jeune individu pris sur la plage, les adultes se tiennent en grande [?]
La chair de ce poisson est blanche, ferme, feuilletée, sèche d’une saveur excellente et de facile digestion.
Les Provençaux lui donnent le nom d’araignée pensant que les dangers de ses piqûres avait qque analogie avec celle de l’insecte de l’ordre des aptères (sans ailes) de la famille des Aranéides ou acères sans antennes, l’arana des latins. Ces dangers sont exagérés dans l’un et l’autre animal dans nos climats. Néanmoins, la piqûre de la Vive sans être dangereuse est très douloureuse, et l’on cite des cas où les personnes atteintes des piqûres des dards de ce poisson ont souffert cruellement pendant 8 et 15 jours et même plus. M. Dormanton de Biarritz m’a dit qu’ayant été piqué ainsi dans les eaux de l’Adour, les douleurs étaient si cruelles que c’était à rendre fou, et qu’il voulait se suicider en se jetant à l’eau. Aussitôt que la main gauche fut piquée le bras entier se trouva comme paralysé puis les douleurs gagnaient le reste du corps , lorsqu’un de ses camarades qui connaissait le secret ouvrit le poisson auteur de la piqûre, en sortit le foie qu’il écrasa et appliqua sur la piqûre : à l’instant il éprouva du soulagement et au bout de 9 heures il fut guéri.
Le chaquedits a 8 dards, un à chaque ouïe (brame en gascon) oreille, ouvertures de la nuque par où le poisson respire) 1 aileron double à trois piquants sur le dos et les autres sur la crinière
Les ouïes sont colorées en rouge toutes les fois que le poisson est frais.

Commentaires

Reconnu par M. Dormanton [?] qui en connait deux espèces différentes à Biarritz.
Le même poisson représenté dans 3 aspects différents, d’après un échantillon pris au quai de la Côte des Basques le 10 décembre 1865 et peint de grandeur naturelle